L'ex de Chevy n'avait pas de centrale, j'en avais dégotté une de Dove sur LBC pour 30 roros. J'ai une semaine de vacances à la maison, c'était le moment où jamais pour m'attaquer au montage.
Ma rouge (c'est à dire l'ex de Chevy) est une 95 à échappement long, mais avec la même boîte à fumée que les échappements courts si j'en crois les dessins de la RMT. Ca doit être le premier modèle d'échappements longs, différent de celui des Dove je crois.
J'avais prévu une bombe de noir mat haute tempé (800° sur la notice, je suppose que ça suffit ?) pour repeindre la-dite boîte à fumée qui était un peu rouillée, dans la foulée puisqu'aussi bien l'échappement serait à sortir. Chevy m'avait dit en effet qu'à son avis, je ne couperais pas au démontage de l'échappement pour enfiler l'axe de la centrale. Il avait raison.
Pas vraiment de blème pour le démontage. Les goujons se débloquent sans trop de mal et vu leur taille ils ne cassent pas.
Ouf ! J'avais peur de ça, vu que pour changer le filtre à huile de ma 900 Yam j'avais dû desserrer le collecteur et que...un goujon m'avait lâché, filetage mort dans la culasse !
J'avais dû remonter sans serrer et rouler jusqu'à mon concessio bidouilleur qui m'avait posé un filetage rapporté, pour pas trop cher.
Le plus dur était ici de desserrer les colliers pas mal grippés, et de donner un peu de jeu aux pipes pour pouvoir sortir le tout. Les joints collent mais finissent par céder, ça sort après quelques contorsions. Une fois le pot en mains, reste à en faire sortir prudemment les pipes sans dézinguer leurs joints, en les faisant tourner doucement à droite à gauche...Au passage, je regarde la couleur des sorties d'échappement, je les trouve bien sèches mais un poil foncée dans les bruns. Normal ? C'est peut-être parce que je reste souvent zen, en dessous de 5000/5500 tours, vu le profil des routes que j'emprunte et mon passé qui m'incite à la retenue ?
Après, décapage soigneux de la boîte à fumée à la petite brosse métallique et laine d'acier zéro, et du chrome de l'échappement à la laine d'acier zéro uniquement. Nickel. Les chromes Honda c'est pas de la daube ! Toutes les piquetures et les points de goudrons sont partis, on peut se recoiffer devant le pot sans avoir besoin d'aller chercher un miroir...
Ensuite, un coup de bombinette soigneusement, et mon échapp est comme neuf.
Pour le décapage des pipes, j'ai essayé le tampon de papier alu, bof, ça vaut pas la laine d'acier. Mais là, résultat moyen : j'avais pas de produit pour fignoler les parties rouillées, et plus trop envie de me prendre le chou. Les chromes ont vieilli dans les coudes côté moteur mais bon pô grave, ça se verra pas...
Bien sûr, j'ai galéré comme tout le monde pour tendre le ressort de la centrale, puis j'ai eu l'idée de la mettre en position bien haute, en la liant en butée contre la platine de cale-pied gauche. Après, le système repéré en fouinant sur le site (ficelle solide accrochée à la boucle de ressort + poignée à la ficelle + un petit coup de pince sur la boucle de ressort ET son ergot au bon moment) est bien le bon : un petit effort et clac ça se met en place.
La dernière étape est la plus chiante. Je crois que pour elle il faut avoir donné pas mal de jeu aux joints de pipes, préalablement. Finalement j'ai posé les pipes sans les serrer mais enfoncées complètement sur le pot, présenté le tout avec quelques tâtonnements et une fois les pipes devant les sorties de culasses, accroché l'arrière du pot avec une ficelle dans son trou de la platine cale-pied droit. Après, j'ai placé mieux les pipes côté moteur et vissé sans les serrer les écrous des goujons de sortie sur les plaques en losange, puis j'ai galéré pour placer la vis de gauche de la boîte à fumée. Je n'arrivais pas à faire entrer cette nom de D... de vis, j'avais peur de la foirer jusqu'à ce que je comprenne que le filetage femelle de la boîte à fumée avait pris trop de peinture. Une fois cette vis bien engagée, j'ai placé sans trop de peine la vis arrière sans serrer et restait plus qu' à serrer progressivement les goujons, puis les vis du pot, et enfin les colliers.
Avec tout ça, il était trop tard pour faire craquer le bestiau, rapport aux...rapports de bon voisinage.
Je saurai donc demain si mon échappement ronronne sans fuite ou pétarade, mais ça m'a pris une bonne demi-journée, cette plaisanterie.
Enfin bon, je l'ai posée, ma centrale.
Mon pneu AR est neuf (Pilot activ, comme l'avant. L'ensemble me satisfait), ma selle est refaite, et ma foi quand j'aurai changé mon filtre à air je serai tranquille pour finir la saison.
Et si elle continue à tourner aussi bien que jusqu'à présent, cette meule c'était vraiment ce qu'il me fallait pour retrouver la confiance. Pour même pas 1500 balles tout compris, merci Denis !
Je ne sais plus qui me disait ici que ce V2 serait préférable à un CB 500, en agrément aux vitesses légales. Je confirme que l'utilisation que j'en fais, en envoyant plutôt vers les 4 à 5000 tours à chaud, me donne des relances suffisamment énergiques dans mes virolos, que même à ces régimes on est vite hors la loi
et que finalement la partie cycle dans ces conditions est tout à fait à la hauteur, bien plus vive et précise d'ailleurs que celle de ma 900 Yam...
Le seul défaut de cette excellente NTV est sans doute sa transmission, bruyante et un peu rugueuse, mais bon, avec l'habitude je m'aperçois que mes rapports claquent de moins en moins souvent, en montant comme en descendant : faut se refaire un doigté main/pied et les passer au régime adhoc, comme disait le capitaine.
Et donc vive les NTV !
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