Mon CR des Millevaches 2011:Donc départ après le boulot vendredi. Je prends la route peinard.
Au bout de 15kms: pluie... Arrêt pour mettre la combi + surbottes.
La transalp roule bien, freine mal, et glissouille bien sur la route mouillée.
Arrêt à un feu, la surbotte reste coincée dans le cale-pied, forçage, arrachage de la surbotte (c'est mieux que la chute). Entre la chute du matin et ça, ça commence bien, je vous le dis...
Bref, je taille la route tranquille jusqu'à Lyon, où je m'arrête à la nuit pour crécher au Formule1.
Sur ce trajet, le moteur de la Transalp a été un régal: coupleux, prends bien ses tours. Bien plus démonstratif que le 650 de la NTV.
Samedi matin, je traine au pieu jusqu'à 9h30, je prends le petit-dej au Formule1 à 3,90€, et à 10h30 je reprends la route.
Y-a un peu de soleil, il fait 7°C, chouette!!!
J'enquille de la nationale tranquille, à 90-110.
Aux environs de Saint-Étienne, sur un grand bout droit, 2 caisses devant moi.
Je met le cligno, coup d’œil rétro, je ramène le regard devant, MERDE!!!
La caisse devant moi pile!
À peine le temps de choper le frein que je suis dans l'arrière de la bagnole.
Blanc -> ré-initialisation cerveau -> Douleur -> Je suis en train de glisser sur le macadam -> Bon ça s'arrête quand? Car ça me parait bien long....
Je suis en vrac par terre sur la voie opposée, j'ai mal, je me relève pour me mettre sur le bas côté (des fois que je me fasse rouler sur la gueule en plus...)
Le conducteur de la caisse que j'ai emboutie et celui qui me suivait arrivent.
Le gars m'explique que la bagnole devant lui a planté les freins sans raison, du coup il a fait de même.
En plus cet enfoiré s'est barré. Dommage, je lui aurai bien mis une bonne branlée.
Les gars m'aident à relever la moto et la mettre sur le côté.
Ils me demandent si je veux qu'on appelle les flics et les pompiers.
"Ben les flics c'est pas la peine et les pompiers, on va attendre 10mn que la pression redescende pour voir si j'ai besoin.""Vous êtes sûr? Parce qu'on vous a vu glisser sur 20m quand même""Ouais, ouais, t'inquiètes, c'est pas la première...
"La moto a la fourche méchamment de travers et a glissée sur le côté droit.
Feu longue portée arraché et support plié.
Carénage raclé, top case à moitié barré, manchon déchiré, les pare-carters ont superbement joué leur rôle et ont un peu plié, et heureusement le radiateur n'a pas pris.
Je desserre les tés de fourche pour remettre au mieux la roue dans l'axe.
Je vire le garde-boue qui est explosé, et je donne tout ce qui doit partir à la benne à des gars pour que ça ne reste pas au bord de la route.
Moi, j'ai bien mal à la hanche et au coude à droite, aux côtes.
Le blouson est déchiré au coude et à l'épaule, et là aussi les renforts ont fait merveille, car en surface je n'ai pas grand chose. C'est en interne que j'ai ramassé et ce lundi je pense avoir les côtes froissées.
Après le constat, je me tâte à savoir si je continue ou si je rentre car je suis à mi-chemin entre chez moi et les Millevaches.
La moto roule, de travers, mais elle roule.
Je m'étais donné comme défi de faire cette hivernale, alors Gaz!
Direction Meymac, mais par autoroute, car j'ai perdu 1h30, et je ne me sens pas de trainer sur la route.
À 120 ça vibre, mais ça va mieux à 140-150, donc... à la Madmax.
J'ai un mal de chien, et monter-descendre de la moto lors des arrêts carbu est pénible.
À Ussel, je m'arrête pour acheter des anti-douleurs à la codéine + caféine, de la bouffe, du sotch américain et des fusibles.
Après l'inscription à Meymac, je monte au plateau. Il est environ 16h30 lorsque j'y arrive.
Jessie m'avait dit être à côté des Ural à gauche de l'entrée.
Je cherche, ne trouve pas et décide de m'arrêter à côté de savoyards qui ont dressé le drapeau, comme ça je retrouverai la bécane facilement.
Je me promène à pied pour trouver Jess. Bingo!
On discute 5mn, et elle me propose de m'aider pour monter ma tente. Merci Jess!
Tente montée un peu avant la nuit.
On tape la discute avec les savoyards, je change le fusible pour recharger mon tél.
Au bout d'un moment Jess retourne auprès des Ural, et moi je me fais inviter à manger le Chili maison des side-caristes savoyards.
Super sympa, super ambiance.
Après des bières, de la codéine, du vin chaud, de la codéine, de la gniole, de la codéine, de la bière, de la codéine, du vin chaud, de la codéine, etc.....
Ça va mieux
Sur le coup des minuits je décide de faire un coucou à Jess, mais je n'ai jamais retrouvé son campement
Finalement, après avoir picolé, discuté jusqu'à 5h du mat, je vais me coucher et ne trouve pas le sommeil (saleté de caféine dans les cachetons de codéine...)
J'ai froid, et je suis mal posé. Bobo. En plus le matelas gonflable fuit (ben ouais, il a rapé....)
Après environ 1h30 de sommeil cumulé, je me lève, plie le matos, charge la bécane, les savoyards partent.
Démarrage, la moto tourne sur un cylindre, pas de compte-tour -> CDI.
Démontage, je secoue les connecteurs, elle démarre nickel.
Je ferai tout le retour par autoroute à 130-140 (conso de 6,5l).
J'arrive chez moi le dimanche vers les 16h.
Je pose la moto dans un coin, je la déséquiperai ce soir.
Conclusion: La transalp ça freine pas, mais c'est costaud
Les Millevaches, super ambiance, moyenne d'age 45-50 ans.
Et ça m'a encore plus donné envie de me tourner vers le side. Je m'offrirai bien un stage.
À refaire l'année prochaine.
**********************************************************À l'abreuvoir...
Autour du feu (j'en ai profité pour demander au père noël une Ural attelée 2RM)
Les side-caristes suisses et savoyards:


La Transalp après retapage (le guidon est droit, mais pas la roue...):



L'équipement du motard:


