Quelques astuces si vous organisez une balade:
Elle se fera de préférence dans le sens des aiguilles d'une montre: Ca évite les tourne à gauche, toujours délicats en convoi....
En convoi, on roule en quinconce, ça permet de voir plus loin devant, on ne se dépasse pas, chacun garde sa place, et on reprend la file indienne pour les virolos.
Les motos les moins puissantes ou les jeunes conducteurs vers l'avant: les autres pourront rattraper si besoin...
Préciser à l'inscription que le départ se fait réservoir plein, vessie vide.
Rappeler verbalement avant le départ les consignes de roulage, de sécurité, et annoncer les difficultés éventuelles, comme un virage très difficile, une chicane pas signalée dans un patelin (ce qui arrive de plus en plus souvent !!)
Si la balade est longue (parfois, y'a même pas besoin: un VMax, c'est 150 bornes d'autonomie !!), et qu'il faut un arrêt carburant, ce sera une galère: Même ceux qui n'ont pas besoin de refaire le plein seront tentés... S'il faut un arrêt carburant, en prévoir un second pas loin: parfois, les pompes sont en rade (vécu, en temps qu'organisateur)
Donner à chacun un itinéraire sur papier (même simplifié): en cas de besoin (panne, crevaison, pipi..), le retardataire pourra rejoindre le groupe. Noter sur ce document un N° de tél, où il pourra prévenir de son arrêt ou de son abandon.
Le top, c'est un fourgon avec un jerrican de carburant, une rampe et des sangles qui ferme le convoi...et de quoi transporter deux piétons involontaires. Un kit de réparation de câbles universel, 1 bidon d'huile, quelques outils de base, un kit anticrevaison, bref de quoi pallier à une petite panne peuvent se loger dans un top case.
Il faut que qu'au moins 2 personnes connaissent l'itinéraire: On n'est pas à l'abri d'une gastro ou d'un gros souci la veille ou le matin du départ, voir en cours de circuit, et il faut un remplaçant de chef de convoi.
Préférable de reconnaitre le parcours 2-3 jours avant: les gravillonnages imprévus peuvent gâcher la fête (vu dans le Gers, des plaques de gravillons dans 2 virolos sur 3), ou des travaux peuvent imposer un itinéraire bis, parfois plus long.
Le port de gilets jaunes est un plus, pour le maximum de participants, mais au moins pour l'ouveur et celui qui ferme le convoi.
Il est impossible que des trous ne se forment pas dans le convoi: l'ouvreur devra adapter sa vitesse, et sera assurément lent sur tout le parcours. S'il roule à 80, les derniers seront parfois obligés de pousser des pointes pour recoller.
Préciser qu'il faut respecter le code de la route: feu rouge ou stop seront marqués. Là encore, l'ouvreur devra vérifier que tout le convoi s'est reformé pour repartir, après s'être arrêté suffisamment en avant.
Attirer l'attention des participants sur "l'effet convoi", surtout en tourne à gauche: ce n'est pas parce que celui de devant a pu tourner, que la voie est libre pour le suivant, un véhicule peut arriver en face!!
Si un véhicule cherche à dépasser le convoi, on se serre à droite, on lui facilite le passage: pas question qu'un caisseux énervé fasse un strike de bécanes...
Un convoi de motos attire la sympathie des gens sur son passage: quelques saluts ou klaxons raviront les gamins...mais les burns peuvent effrayer les plus jeunes.
Dans le cas de gros convoi, prévoir des motos rapides pour baliser les carrefours dangereux: Il est interdit de bloquer un rond point ou un carrefour, mais en le faisant aimablement, avec un sourire ou mot gentil, ça passe, à condition que l'attente n'excède pas 2-3 minutes. Il faut dans ce cas des encadrants en gilet fluo, et prévenir qu'il faudra leur faciliter le passage, parce qu'il devront sans cesse remonter le convoi. Eviter les têtes brûlées pour ce rôle, ils se feraient un plaisir de remonter le convoi TRES vite...(je le fais un peu dans les encadrements de voitures anciennes, c'est jouissif avec les sportives Alpine, Lotus et autres Alfa Roméo, mais on est vite hors jeu en vitesse...)
Quand on le fait avec des personnes rodées, ça marche très bien: le premier se place au carrefour, et quand le second arrive, il le remplace, et ainsi de suite: le premier peut se rendre au point dangereux suivant dès qu'il est "relevé".
Je n'aborderai pas ici le dossier administratif qu'il faudrait déposer en théorie en préfecture 3 mois avant, avec le nombre de participants, l'itinéraire, les heures de passage, les autorisations des maires des communes traversées (en cas de refus, on recommence tout à zéro, puisque l'itinéraire change...)
La notion de "groupe" est vague à ce niveau, et si on prend les textes à la lettre, on peut considérer qu'un convoi, c'est à partir de 2 véhicules !! ( C'est à dire que pour un enterrement par exemple, quand plusieurs véhicules suivent le corbillard, il aurait fallu faire un dossier 3 mois plus tôt...!!!)
En pratique, les autorités tolèrent jusqu'à 8-10 motos par groupe (donc, 1 ouvreur pour chaque !!). Moi, pas de bol, c'est ce que je prévois à chaque fois, mais il arrive que les groupes se rejoignent sur le chemin..
